La photographie de nuit sans trépied peut sembler un défi insurmontable, mais avec les bonnes techniques et astuces, vous pouvez réussir à capturer des images impressionnantes. Cet article abordera les aspects essentiels de la photographie en basse lumière sans trépied, notamment les paramètres de base, le choix du bon objectif, la prise de vue à main levée, l’utilisation de l’environnement, l’optimisation des réglages de l’appareil, les astuces de mise au point et la post-production.
Nous commencerons par comprendre les paramètres de base pour la photographie en basse lumière, tels que l’ouverture, la vitesse d’obturation et les ISO, et comment trouver le bon équilibre entre eux pour éviter le flou. Ensuite, nous explorerons comment choisir le bon objectif pour la photographie sans trépied en basse lumière, en nous concentrant sur les objectifs à grande ouverture et les avantages des objectifs stabilisés.
Nous aborderons également la technique de prise de vue à main levée, en expliquant la règle de la vitesse d’obturation pour éviter le flou et les conseils sur la posture et la respiration pour stabiliser l’appareil photo. Nous discuterons de l’importance de tirer parti de l’environnement pour stabiliser l’appareil photo et des solutions improvisées pour remplacer un trépied, comme les sacs de haricots ou les GorillaPods.
L’article présentera également des conseils pour optimiser les réglages de l’appareil en basse lumière, tels que l’utilisation du mode priorité à l’ouverture ou priorité à la vitesse, le réglage de la balance des blancs et l’activation du mode rafale. Nous partagerons également des astuces de mise au point pour des images nettes, comme la mise au point manuelle, la fonction “focus peaking” et la technique de l’hyperfocale.
Enfin, nous discuterons de l’importance de la post-production pour améliorer les photos en basse lumière, notamment en réduisant le bruit numérique avec des logiciels de retouche, en améliorant la netteté et le contraste et en utilisant les techniques de “bracketing” et de HDR pour optimiser l’exposition.
Au fil de l’article, nous illustrerons ces techniques avec des exemples de situations de photographie en basse lumière sans trépied, comme la photographie de concerts, de paysages nocturnes, d’astrophotographie et de scènes de rue.
En conclusion, nous récapitulerons les astuces présentées et encouragerons la pratique et l’expérimentation pour maîtriser ces techniques. Avec ces conseils en main, vous serez prêt à relever le défi de la photographie de nuit sans trépied et à créer des images époustouflantes.
Comprendre les paramètres de base pour la photographie en basse lumière
Rôle de l’ouverture, de la vitesse d’obturation et des ISO
La vitesse d’obturation, l’ouverture et l’ISO dépendent mathématiquement les unes des autres. Tu dois le savoir pour comprendre le système d’exposition automatique de ton appareil photo. Dans de rares cas, il faut aussi faire le calcul soi-même.
Trois facteurs déterminent l’exposition d’une photo : la vitesse d’obturation (temps d’exposition), l’ouverture et la valeur ISO.
- Vitesse d’obturation : plus tu exposes longtemps, plus la lumière atteint le capteur.
- Ouverture de l’objectif : Plus l’ouverture est grande, plus la lumière arrive sur le capteur.
- ISO : plus la valeur ISO est élevée, plus le capteur est sensible à la lumière.
Comme ces facteurs s’influencent mutuellement, ils sont souvent représentés dans un triangle. D’où le nom de “triangle d’exposition”.
Si je réduis la vitesse d’obturation, je dois augmenter l’ISO, ouvrir le diaphragme ou les deux. Mais de combien exactement ?
Quelle interdépendance entre les paramètres ?
Pour la vitesse d’obturation et l’ISO, doubler la valeur respective signifie aussi doubler la quantité de lumière. 200 ISO apporte deux fois plus de lumière que 100 ISO, et 1/50 seconde deux fois plus que 1/100 seconde.
Une photo est donc exposée de la même manière à chaque fois :
- 100 ISO et 1/50 sec.
- 200 ISO et 1/100 sec.
- 400 ISO et 1/200 sec.
Ceci toujours en supposant que l’ouverture reste constante.
Avec l’ouverture, le calcul est un peu plus compliqué. D’une part, le nombre est le dénominateur d’une fraction. L’ouverture F4 est en fait F 1/4, ou F/4 écrit. C’est pourquoi F4 est la plus petite ouverture que F2, car ¼ est plus petit que ½.
Si la lumière est rare, tu dois faire un choix : Tu ne peux pas avoir en même temps une ISO basse pour la meilleure qualité, une vitesse d’obturation courte pour des mouvements figés et une ouverture fermée pour beaucoup de profondeur de champ. Ce que tu définis manuellement est la valeur qui est vraiment importante pour ton image et pour laquelle tu ne veux pas faire de concessions
.
Trouver le bon équilibre entre ces paramètres pour éviter le flou
- Une faible ouverture (nombre F) donne une grande ouverture (trou) – qui laisse entrer plus de lumière.
- Un nombre F élevé donne une petite ouverture (trou) – qui laisse passer moins de lumière.
- L’ouverture contrôle la profondeur de champ
La bonne ouverture pour tes photos permet non seulement d’obtenir une exposition correcte, mais aussi de contrôler la profondeur de champ de tes images. La profondeur de champ des photos que tu prends varie en fonction de l’ouverture (nombre F) que tu as réglée sur ton appareil photo. L’ouverture contrôle le degré de flou ou de netteté de tes images derrière celles sur lesquelles tu fais la mise au point avec l’appareil photo. C’est ce qu’on appelle la profondeur de champ. En apprenant comment l’ouverture affecte tes images, tu amélioreras tes compétences en photographie.
La profondeur de champ n’a pas de limites nettes où ton image passe de super nette à super floue en une seule étape. La transition entre le net et le flou est progressive. Plus tu apprendras à comprendre la relation entre l’ouverture et la profondeur de champ – plus tu pourras utiliser ces connaissances pour créer des images intéressantes. En fait, c’est l’un des outils les plus pointus de la photographie qui rendra tes images beaucoup plus cool !
Il est important de prendre en compte la relation entre l’ouverture et la profondeur de champ :
- Une grande ouverture (faible nombre F) donne une courte profondeur de champ (arrière-plan flou).
- Une petite ouverture (nombre F élevé) donne une grande profondeur de champ (arrière-plan net).
Par exemple, tu photographies une personne debout devant une forêt. Si tu utilises une grande ouverture (faible nombre F), l’arrière-plan sera flou si tu fais la mise au point sur la personne. Si tu utilises une petite ouverture (nombre F élevé), l’image sera nette du premier plan à l’arrière-plan !
Choisir le bon objectif pour la photographie sans trépied en basse lumière
En tant que photographe professionnel, je sais combien il est important de choisir le bon objectif pour chaque situation. La photographie en basse lumière sans trépied peut être un défi, même pour les photographes expérimentés. Dans cet article, je vais partager mes connaissances sur la manière de choisir l’objectif idéal pour la photographie sans trépied en basse lumière, en mettant l’accent sur les objectifs à grande ouverture et les avantages des objectifs stabilisés. Suivez-moi dans ce voyage à travers les secrets de la photographie en basse lumière.
Objectifs à grande ouverture pour capter plus de lumière
Lorsque vous photographiez en basse lumière, la quantité de lumière qui atteint le capteur de l’appareil photo est essentielle pour obtenir des images claires et bien exposées. Les objectifs à grande ouverture, tels que les objectifs avec une ouverture maximale de f/1.8 ou f/1.4, permettent de capter plus de lumière que les objectifs à ouverture plus petite.
Ces objectifs sont souvent appelés “objectifs lumineux” en raison de leur capacité à capter la lumière même dans des conditions de faible éclairage. En utilisant un objectif à grande ouverture, vous pourrez réduire la vitesse d’obturation et les ISO, ce qui vous aidera à éviter le flou de bougé et le bruit numérique. En somme, un objectif lumineux est un atout précieux pour la photographie en basse lumière sans trépied.
Avantages des objectifs stabilisés pour réduire le flou de bougé
Le flou de bougé est un problème courant en photographie sans trépied, surtout en basse lumière. Pour lutter contre ce problème, les fabricants d’objectifs ont développé des systèmes de stabilisation d’image intégrés aux objectifs. Ces systèmes compensent les mouvements involontaires de l’appareil photo, permettant d’obtenir des images plus nettes, même à des vitesses d’obturation plus lentes.
Les objectifs stabilisés peuvent offrir plusieurs stops de compensation, ce qui signifie que vous pouvez utiliser des vitesses d’obturation beaucoup plus lentes sans craindre le flou de bougé. Cela vous permet de capter plus de lumière sans augmenter les ISO, ce qui réduit le bruit numérique dans vos images. Les objectifs stabilisés sont particulièrement utiles pour la photographie à main levée en basse lumière, car ils vous aident à obtenir des images nettes sans avoir à recourir à un trépied.
Comment prendre des photos à main levée de nuit en évitant le flou ?
Le bougé d’appareil est visible chaque fois que ta vitesse d’obturation est lente par rapport à la vitesse du mouvement involontaire de l’appareil. Réduire son impact peut donc consister à :
- Des méthodes pour augmenter la vitesse d’obturation (temps d’exposition plus court).
- Des méthodes pour réduire le mouvement de l’appareil photo.
D’une part, beaucoup de personnes qui débutent en photographie ne mesurent souvent pas l’importance d’utiliser une vitesse d’obturation rapide ou un trépied, mais d’autre part, beaucoup de photographes expérimentés surestiment souvent leur impact. Le plus souvent, c’est la technique de prise de vue – et non les objectifs haut de gamme ou les appareils photo à grand nombre de mégapixels – qui limite en fin de compte la résolution d’une photographie.
Si l’une ou l’autre méthode peut à elle seule être d’une grande aide, la solution la plus efficace consiste à prendre les deux en considération. Même les mains les plus calmes ne peuvent pas tenir un appareil photo suffisamment stable pendant une exposition de plusieurs secondes, par exemple, et les vitesses d’obturation rapides ont peu de chances de figer le mouvement d’un téléobjectif tenu par des mains tremblantes. De plus, l’augmentation de la vitesse d’obturation permet de figer un sujet en mouvement, ce qui n’est pas le cas de la réduction du mouvement de l’appareil photo.
MÉTHODES POUR AUGMENTER LA VITESSE D’OBTURATION
Il n’y a malheureusement que trois façons d’augmenter ta vitesse d’obturation :
- Optimiser tes paramètres d’exposition,
- Eviter la surexposition
- Améliorer la façon dont ton sujet est éclairé.
Une fois que tu sais ça
- Choisis des paramètres d’exposition optimaux. Assure-toi de faire les meilleurs compromis avec le triangle d’exposition de l’appareil photo ; utilises-tu vraiment la vitesse ISO la plus élevée et/ou le diaphragme le plus bas possible avec ton sujet ? N’oublie pas de te demander si tu as besoin d’une grande profondeur de champ lorsque tu choisis l’ouverture du diaphragme.
- Cependant, si tu utilises ton appareil photo en mode automatique, il est probable qu’il fasse déjà tout ce qu’il peut pour augmenter la vitesse d’obturation.
- Évite la surexposition accidentelle. Une cause fréquente de photos floues est due au fait que le système de mesure de l’appareil photo choisit par erreur un temps d’exposition plus long que nécessaire. Les sujets à l’ombre et la lumière intérieure inégale peuvent facilement tromper ton appareil photo en le poussant à la surexposition.
- Utilise un flash ou améliore l’éclairage ambiant. Si tu utilises un appareil photo compact doté d’un flash intégré, essaie aussi de te rapprocher de ton sujet pour qu’il soit mieux éclairé. Si tu photographies des personnes sans flash, essaie de te rapprocher de la ou des sources de lumière ou d’attendre que le sujet traverse une zone plus éclairée.
Si aucune de ces solutions n’est suffisante, tu devras également utiliser une ou plusieurs des techniques présentées dans les sections suivantes (mais l’idéal est d’utiliser les deux).
AMÉLIORE TA TECHNIQUE DE PRISE DE VUE À MAIN LEVÉE
Bien que l’augmentation de la vitesse d’obturation soit souvent la technique la plus facile à mettre en œuvre, la façon dont tu prends tes photos à main levée peut souvent faire encore plus de différence. Essaie un ou plusieurs des conseils suivants :
- Prends appui sur toi-même et sur ton appareil photo. Tu peux par exemple t’appuyer contre un mur, t’agenouiller ou t’asseoir, ou encore utiliser le viseur au lieu de l’écran LCD arrière (puisque l’appareil photo est appuyé contre ton visage). Essaie simplement d’avoir au moins trois points de contact entre ton corps et le sol, les murs ou d’autres objets stables. Évite toujours les situations où ta position ou ton équipement t’obligent à faire des efforts pendant la prise de la photo. Le fait de tenir ton appareil photo directement contre un mur ou un autre objet améliore encore la stabilité. Veille à te tenir dans une position qui te laisse calme et confortable.
- Optimise la façon dont tu tiens l’appareil photo. Il est important de tenir ton appareil photo fermement mais sans crispation, et d’utiliser tes deux mains. Avec les grands téléobjectifs, veille à placer une main sous l’objectif et l’autre sur ton appareil photo. Veille à ce que tes bras restent près de ton corps et dans une position confortable. Le fait d’utiliser ton appareil photo plus souvent peut également rendre ta prise en main plus naturelle et habituer les muscles de tes mains à la tâche. Veille également à te tenir bien au chaud.
- Entraîne-toi à une meilleure technique du déclencheur. Essaie toujours d’appuyer d’abord à moitié sur le bouton de l’obturateur, puis appuie doucement sur le bouton en n’exerçant pas plus de pression ou de vitesse que nécessaire. Il peut aussi être utile de faire attention à sa respiration. Essaie de prendre une grande inspiration, d’expirer à peu près à moitié, puis d’appuyer sur le bouton de l’obturateur.
- Prends trois photos en succession rapide. Souvent, le simple fait de savoir que tu devras maintenir tes mains stables peut te rendre la tâche plus difficile.
Tu constateras probablement qu’il y a une grande différence de netteté entre chaque image successive, en partie parce que tu te préoccupes moins des prises de vue individuelles. N’oublie pas de les examiner en pleine résolution ; les différences ne seront souvent pas aussi prononcées que dans l’exemple ci-dessus.
AUTRES TECHNIQUES ET CONSEILS SUR L’ÉQUIPEMENT
De toute évidence, la meilleure façon de minimiser le bougé de l’appareil photo tenu à la main est de ne pas tenir ton appareil photo. Bien que cet article se concentre sur les situations où un trépied n’est pas disponible, tu peux également consulter le tutoriel sur les trépieds d’appareils photo pour obtenir des informations spécifiques sur l’amélioration de ta technique de prise de vue avec un trépied. Cependant, il existe heureusement plusieurs alternatives :
- Pose ton appareil photo sur une surface dure. Si cette méthode permet souvent d’obtenir des photos encore plus nettes qu’en utilisant un trépied, elle peut aussi restreindre considérablement les compositions disponibles. D’un autre côté, cela peut fournir une perspective unique et intéressante sur ton sujet. Les photos prises à hauteur des yeux paraissent souvent ordinaires car c’est ce que nous avons l’habitude de voir.
- Tu peux toujours orienter ton appareil photo en choisissant une position appropriée sur un sol inégal, ou en plaçant ton cache-objectif ou un caillou sous le boîtier de l’appareil photo. Assure-toi simplement d’utiliser un déclencheur à distance ou de régler ton appareil en mode retardateur. Avec les appareils photo reflex, l’utilisation du réglage du verrouillage du miroir (MLU) de ton appareil photo améliorera également les résultats (s’il est disponible).
- Utilise des objectifs avec stabilisation d’image (IS) ou réduction de vibration (VR), ou des appareils photo avec réduction de vibration (SR). Ces fonctions permettent de réduire considérablement les mouvements de l’appareil, en particulier avec les téléobjectifs. Cela permet souvent de prendre des photos à main levée à des vitesses d’obturation 5 à 10 fois plus lentes que ce qui serait possible autrement. Cependant, ces fonctions ne peuvent pas faire de miracles, et elles ne fonctionnent généralement mieux que lorsqu’elles sont associées à une bonne technique de prise de vue à main levée.
- Évite les téléobjectifs dans la mesure du possible. Un objectif sophistiqué à stabilisation d’image n’est pas le seul moyen de réduire l’apparence des tremblements. En te rapprochant un peu plus de ton sujet (et en utilisant un objectif à focale plus courte ou à angle plus large), tu réduiras l’impact du tremblement des mains, et tu auras souvent l’avantage de créer une perspective plus intéressante. Tu trouveras plus d’informations à ce sujet dans le tutoriel sur les objectifs et la longueur focale des appareils photo.
Optimiser les réglages de l’appareil pour la basse lumière
Pour optimiser ses chances de prendre une bonne photo par basse luminosité, tu peux jouer sur les paramètres suivants :
- Utilise une sensibilité ISO élevée
- Profite de l’objectif qui te permet la plus grande ouverture
- Utilise une vitesse d’obturation aussi lente que possible
- Prends tes photos au format RAW
UTILISER UNE SENSIBILITÉ ISO ÉLEVÉE
ISO est le paramètre de ton appareil photo qui te permet de régler la sensibilité à la lumière de ton appareil (capteur). Les valeurs vont d’un chiffre bas, généralement 100 ISO, à une valeur plus élevée.
Plus la valeur réglée sur ton appareil est élevée, plus il sera sensible à la lumière, c’est-à-dire qu’il te permettra de capturer une image correctement exposée même dans des conditions de faible luminosité.
En devenant plus technique, considère que si ton appareil photo commence avec une valeur de base de 100 ISO, le fait de régler une valeur de 200 ISO (deux fois plus élevée) rend l’appareil photo deux fois plus sensible à la lumière présente. Si tu définis une valeur de 400 ISO, il est quatre fois plus sensible, et ainsi de suite.
Il est évident que tu dois en tenir compte lorsque tu te retrouves à photographier dans des conditions de faible luminosité. En augmentant la sensibilité ISO, tu pourras, ou tu auras la possibilité, de photographier sans flash en cas de faible luminosité et d’obtenir tout de même de bons résultats valables.
LIMITES DES ISO HAUTS
Comme toujours, il n’y a pas que des effets positifs. Si l’augmentation de la sensibilité ISO te donne la possibilité de prendre des photos même dans des conditions de faible luminosité, tu dois savoir qu’une augmentation trop importante de ce paramètre a des effets secondaires sur la qualité des images que tu obtiens.
L’effet secondaire est l’apparition sur l’image de NOISE, c’est-à-dire d’un effet de grain accompagné d’artefacts colorés (taches). Cet effet secondaire, bien que partiellement récupérable avec des interventions de post-production, provoque une perte de détails dans tes images et tu dois l’évaluer avec soin.
C’est une caractéristique de l’appareil photo et non de l’objectif que tu utilises, tu dois donc connaître le comportement de ton appareil et savoir jusqu’où tu peux aller en augmentant cette valeur.
EXPLOITER L’OBJECTIF
Lorsque nous parlons d’ouverture, nous faisons référence au diaphragme situé à l’intérieur de l’objectif. L’ouverture est un trou de taille variable à l’intérieur de l’objectif qui détermine, entre autres, la quantité de lumière à laisser passer et à atteindre le capteur.
Si tu as réglé l’appareil photo en priorité à l’ouverture (Av ou A selon le modèle de l’appareil), tu peux ajuster l’ouverture de ce diaphragme en réglant des valeurs allant de faibles (par exemple f/1,8) à plus élevées (par exemple f/16).
Il est évident que si tu dois photographier sans flash dans des conditions de faible luminosité, ta tâche consiste à régler la plus grande ouverture possible afin qu’un maximum de lumière passe à travers l’objectif, et tu y parviens en réglant la valeur la plus faible.
C’est là que tu dois faire attention. Ces valeurs dépendent de ton objectif, tu peux donc avoir des objectifs qui te permettent de régler une valeur très basse, par exemple f/1,8, et d’autres qui ne peuvent pas descendre plus bas que f/4.
Quel objectif dois-tu choisir dans ces cas-là ? En principe, il est préférable que tu choisisses l’objectif qui te permet d’ouvrir davantage le diaphragme (f/1,8 par rapport à f/4 dans l’exemple), mais tu dois tout de même tenir compte de certaines considérations.
LIMITES DE CETTE METHODE
Cette intervention a également des répercussions dans l’image que tu obtiens, bien que de moindre impact et plus gérable.
Lorsque tu augmentes l’ouverture, tu modifies la profondeur de champ. J’ai déjà écrit des articles sur cet élément, je t’invite donc à les lire en cliquant ici.
Ce qu’il faut, c’est savoir si l’ouverture maximale te pose des problèmes de netteté et de qualité globale de l’image. Si le sujet qui t’intéresse est beau et net à mon avis, il n’y a pas de problème, même si l’arrière-plan et d’autres éléments sont légèrement flous.
UTILISER UNE VITESSE D’OBTURATION LENTE
Il s’agit du concept le plus simple. Si tu utilises une vitesse d’obturation lente, alors tu peux prendre des photos même s’il y a peu de lumière. Mais il y a des limites au-delà desquelles il est impossible de prendre des photos à main levée. Même si tu as une bonne main stable, tu ne peux pas réduire la vitesse d’obturation à l’infini.
Comment comprends-tu cette limite ? Il y a une considération qui échappe peut-être à beaucoup de photographes : utiliser une vitesse d’obturation qui est la réciproque de la longueur focale utilisée.
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De quoi s’agit-il ? En gros, en se basant sur cette règle, si tu utilises un objectif d’une longueur focale de 50 mm, la vitesse d’obturation que tu peux tenir à main levée est de 1/50ème de seconde.
Toujours d’après cette règle, tu comprends aussi que si tu utilises un objectif d’une longueur focale de 10 mm, alors tu peux photographier à main levée jusqu’à 1/10e de seconde (ce qui est un temps très lent !).
À ce stade, quel objectif vas-tu utiliser pour photographier sans flash dans des conditions de faible luminosité ? En principe, il est plus efficace d’utiliser celui dont la longueur focale est la plus courte, car il te donne la possibilité d’utiliser des vitesses d’obturation plus lentes.
LIMITES ET EFFETS SECONDAIRES DE L’UTILISATION DE VITESSES D’OBTURATION LENTES
Réduire la vitesse d’obturation et trouver le meilleur compromis pour la photographie à main levée peut être une solution, sans compter que tu peux aussi profiter d’un trépied ou d’un stabilisateur.
Cependant, tu ne dois pas oublier que la vitesse d’obturation doit aussi être déterminée par le sujet que tu photographies.
Si tu photographies un paysage, il n’y a pas de problème, mais si tu assistes à un événement en direct et que le chanteur saute sur scène d’un côté à l’autre, tu ne peux pas utiliser une vitesse d’obturation lente ; le sujet deviendrait tout flou. Ce n’est pas de ta faute, bien sûr.
PRENDS DES PHOTOS AU FORMAT RAW
J’ai déjà parlé du format RAW dans cet article, cependant je peux résumer les conseils en soulignant que le format RAW te donne un moyen d’obtenir des images moins belles en apparence, mais qui, en pratique, permettent plus de récupération et d’accommodation en post-production.
Supposons que tu te trouves dans une situation où tu utilises déjà l’objectif avec l’ouverture ouverte au maximum, tu as déjà réglé la vitesse d’obturation la plus lente possible dans cette situation, tu as augmenté la sensibilité ISO jusqu’à la limite acceptable, mais l’image est toujours trop sombre.
Que faire ? Les alternatives seraient peu nombreuses, et la première de toutes serait de réduire à nouveau la vitesse d’obturation et de risquer que le sujet sorte “flou”.
Tu pourrais espérer avoir de la chance pour obtenir quelques bons clichés, mais tu pourrais aussi ne pas avoir de chance (crois-moi… ça m’est arrivé…). Dans ce cas, le meilleur conseil et le meilleur choix que tu puisses faire est de t’assurer de régler la qualité/le type de fichier sur RAW.
Avec ce format, tu n’obtiendras pas une image plus claire, elle sera toujours sombre. Cependant, ce format te permet d’effectuer une récupération des ombres en post-production, ce qui permet d’obtenir une image plus claire et correctement exposée.
LIMITES DE LA CAPTURE D’IMAGES AU FORMAT RAW
Le format RAW a de nombreux mérites et peu de limites, mais il faut les prendre en considération. Le format RAW
n’est pas présent dans tous les appareils photo (en particulier les compacts) ;
c’est un fichier qui doit être post-produit ;
il nécessite ton expertise en matière de post-production ;
c’est un fichier qui prend beaucoup de place sur les cartes mémoire ;
Personnellement, je pense que l’apprentissage de la post-production d’un fichier brut est une chose essentielle à faire.
En dernier recours, utilise la post production
Si toutes les options ci-dessus ne donnent toujours pas les résultats souhaités, il y a toujours la possibilité d’éclaircir tes photos après coup en post-traitement. Il est judicieux de toujours prendre des photos en format RAW dans de telles situations. En prenant des photos en format RAW, tu peux ajuster l’exposition de ta photo par la suite. C’est utile lorsque tu n’as pas réussi à trouver la bonne exposition sur ta photo dans une situation de mauvaise lumière. Bien que tu souffres toujours de bruit en RAW, cela te donne un peu plus de lumière lorsque tu reprends des zones plus sombres. Tes photos contiennent-elles encore du bruit ? Il est possible dans Lightroom d’appliquer une réduction du bruit à ta photo. De cette façon, tu peux encore éliminer un peu de bruit de ta photo. Tu peux voir exactement comment cela fonctionne dans cette vidéo. Si le bruit est encore trop important à ton goût, une option consiste à convertir ton image en noir et blanc. Avec les photos en noir et blanc, la quantité de bruit est moins visible et tu peux éviter les différences de température de couleur.