Pourquoi Fujifilm a perdu contre Kodak ? La réponse en vidéo !
Fujifilm, une success-story qui prit son temps
Si Kodak a chuté, Fujifilm, quant à lui, a su résister au temps et ne s’est pas effondré. Comment a-t-il réussi à relever les défis et à survivre pendant que Kodak sombrait ? La chaîne Asianometry a décidé de nous retracer l’histoire de la marque japonaise en vidéo, dans laquelle nous pouvons découvrir les choix de l’entreprise qui lui ont permis de perdurer. Si vous n’êtes pas friands de la langue anglaise, nous vous offrons un résumé des points clés à travers cet article.
Fujifilm et Kodak avaient anticipé le numérique
Fujifilm commence son histoire dès 1934. À cette époque, le marché de la pellicule n’existait pas au Japon, car les fabricants de l’époque jugeaient le climat peu favorable. Fujifilm a toutefois tâtonné pour produire ses premières pellicules et a mis 14 ans avant de commercialiser un film en couleur. À cette époque, Kodak régnait en maître incontesté sur le marché. Les produits de Fujifilm étaient considérés comme bas de gamme comparés à ceux de l’entreprise américaine. Fujifilm n’a atteint la technologie de Kodak qu’à partir des années 1970 et l’a même surpassé par la suite. De plus, Fujifilm a réussi à s’implanter sur le marché américain et est même devenu l’un des principaux sponsors des Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles.
La diversification est la clé
L’avènement du numérique allait changer la donne dans le domaine de la photographie, et cela, dès les années 1990. Les choix étaient clairs pour les deux géants de la pellicule : s’adapter ou couler. Fujifilm a opté pour l’adaptation. La vente d’appareils photo est un business compliqué et rarement rentable. Les consommables sont souvent bien plus lucratifs, d’où l’importance des pellicules pour Kodak ou Fujifilm. Fujifilm s’est vite diversifié dans le milieu de l’imagerie médicale, les médicaments ou encore les imprimantes ou les lecteurs de CD. En 2000 ou 2001, la division image représentait 54% du chiffre d’affaires de Fujifilm, mais en 2008, la photo ne représentait plus que 19% du total. Fujifilm s’est renouvelé par le biais de milliers de licenciements et de nombreuses restructurations, mais la diversification autour de marchés parfois éloignés de la photographie pure a permis à la société de compenser le recul de l’argentique.
La photo, une division « secondaire » chez Fujifilm au milieu des années 2000 ?
Le renouveau de Fujifilm ne s’est pas fait facilement et s’est aussi fait au prix de milliers de licenciements et de nombreuses restructurations. Ainsi, Kodak s’est obstiné sur un marché moribond et ne s’est pas diversifié assez tôt. Trop soucieux de rester sur un seul secteur, Kodak ne réussira pas à résister et fera finalement faillite en 2012. Fujifilm, quant à lui, a compris que la diversification était la seule issue, et c’est ce qui l’a sauvé.
Conclusion
En somme, Fujifilm a su prendre le temps de s’adapter et de se diversifier pour survivre à la révolution numérique qui a bouleversé les habitudes photographiques. Fujifilm a su s’implanter sur d’autres marchés que celui de la photographie, et cela a clairement payé. Kodak, quant à lui, n’a pas su trouver une place pour rester compétitif face à la concurrence qui surgissait sur le marché. Néanmoins, on peut dire que Kodak a été l’un des pionniers dans le domaine du numérique. Alors, si vous voulez en savoir plus sur l’histoire de ces deux géants de la pellicule, la vidéo de Asianometry vous attend !