Des milliers de tonnes de déchets électroniques au Ghana : découvrez les photos récompensées !

Le Prix Carmignac du photojournalisme 2024 récompense une enquête engagée sur le Ghana et la gestion des déchets électroniques Cette année, le Prix Carmignac du photojournalisme met à l’honneur le Ghana et les enjeux écologiques liés notamment à la gestion des déchets électroniques. Une équipe composée d’Anas Aremeyaw Anas, journaliste d’investigation anticorruption et activiste, de Muntaka Chasant et de Bénédicte Kurzen, photojournalistes, a remporté la 13ème édition du Prix. Le Ghana, un choix évident pour une enquête engagée Après le Congo et le Venezuela, respectivement mis à l’honneur lors des onzième et douzième éditions du Prix, le Ghana apparaît comme un choix évident, étant donné les bouleversements sociaux, économiques et écologiques qu’il traverse. En effet, selon le dernier rapport des Nations Unies, le nombre de smartphones, de montres connectées, d’ordinateurs et de tablettes qui finissent à la poubelle ne cesse d’augmenter, ce qui a un impact direct sur le Ghana. Le Ghana, la troisième décharge mondiale de déchets électroniques Le Ghana est devenu, après l’Inde et la Chine, la troisième décharge mondiale de déchets électroniques provenant d’Europe et des États-Unis, en dépit des traités internationaux. Pourtant, loin des représentations dramatiques souvent proposées par les médias, qui présentent le Ghana comme une poubelle du monde, l’enquête menée par la team Anas, Chasant et Kurzen se concentre sur une investigation minutieuse des nombreuses ramifications de ce trafic de déchets. Une enquête résolument documentaire et politique En combinant photographie, vidéo, enregistrement audio et reportage écrit, leur travail s’inscrit dans une démarche documentaire et politique approfondie. Il situe la problématique qui affecte le Ghana dans une perspective à long terme indispensable pour traiter un sujet complexe de manière adéquate. L’enquête pointe clairement du doigt l’inefficacité bureaucratique européenne sur la question des déchets, notamment à l’aide d’outils journalistiques précis. Le portrait occupe une place centrale parmi les photographies Comme l’enquête porte particulièrement sur les personnes qui gèrent ces déchets et leur appartenance à certains groupes sociaux spécifiques, le portrait occupe une place centrale parmi les photographies. Ces images offrent un tableau très évocateur des communautés affectées par l’exploitation des déchets électroniques. Cette photographie sans concession, résolument documentaire, sert parfaitement d’appui aux investigations saisissantes des activistes et journalistes. Ne manquez pas l’exposition en plein air sur le Quai Anatole France à Paris, jusqu’au 16 juin 2024, et à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz pendant toute la durée du festival d’Arles 2024. Venez découvrir le fruit d’une enquête engagée et minutieuse sur les enjeux écologiques liés à la gestion des déchets électroniques au Ghana.